Les Alpes se réchauffent deux fois plus que le reste de la France. Les précipitations diminuent ainsi que l'accumulation de neige. Avec une hypothèse de plus 4 degrés en 2100, seules un tiers des stations françaises seraient encore viables en France. Les stations de ski doivent donc investir dans la production de neige artificielle et se réinventer, proposant une nouvelle offre de loisirs, pour une nouvelle clientèle. Que deviendront ces lieux, façonnés par la ruée vers l’Or Blanc de l’après guerre, qui avait amené en nombre les classes moyennes, dopées par les 30 glorieuses, vers la société de loisir et les sports d’hiver. La fin d’une époque. Le projet « Or Blanc » pose un regard particulier sur deux vallées du Briançonnais, les figeant dans les années 70. Cette série se lit dans son ensemble, comme des cartes postales étranges, tout en orange et marron, montrant des vallées paisiblement suspendues dans une forme d’éternité, nous permettant d’oublier un temps les questions angoissantes pour ces territoires. Si l’on est bien Ici et Maintenant, car ces photos sont contemporaines, l’on se sent quelques décennies en arrière, et l’on s’interroge sur demain.
Hautes-Alpes, France, 2016-2017.
Peculiar architecture from the 60s and 70s, amongst beautiful landscapes. The buildings date back from the post WWII White Rush when ski was considered the future of French Alpine valleys and accompanied the boom of the middle class. Buildings sometimes the fruit of talented architects, sometimes just flying saucers that landed there. Climate is changing, many ski resorts are doomed, global ski economy will need to adjust. What will these buildings become? What will these valleys look like in a few years? Will the valley lose its soul as it is turning its economy towards rich foreigners who can afford artificial snow? The valley of Briançon, depicted here frozen for eternity in the 70s in some aspects, like postcards, to avoid the distressing questions for the future.